Je t’aime donc je te mutile…
Nos apiculteurs, vous savez, ces braves gens toujours en colère contre les multinationales productrices de pesticides… Ces hommes et ces femmes qui aiment les abeilles… Et bien, ils les aiment tellement qu’ils leur coupent les ailes… Oui, oui, cela s’appelle le clippage.

Le clippage
Pour éviter que les ruches essaiment, (une ruche qui essaime est une ruche qui ne produit pas de miel !) les apiculteurs coupent les ailes des reines. La pauvre reine qui veut essaimer quitte la ruche avec ses compagnes, mais comme elle n’a plus d’ailes, elle tombe au pied de la ruche. Les abeilles de l’essaim se retrouvant tout d’un coup sans reine, prises de panique, retournent dans la ruche d’origine : l’essaimage a été évité ! Quant à la méchante reine que son instinct sauvage poussait à essaimer et ainsi faire perdre de l’argent au tout gentil apiculteur, elle agonise pendant des jours au pied de la ruche.
Une vidéo ici : « c’est rien du tout, c’est comme vous coupez les ongles ! »

D’atroces souffrances
Il faut savoir que les ailes des abeilles sont composées de nervures. Ces nervures (ou veines) sont des structures creuses formées par le couplage des parois supérieures et inférieures de l’aile. Les plus grosses peuvent contenir des nerfs, des trachées, et de l’hémolymphe, un liquide circulatoire des arthropodes (insectes, arachnides…) dont le rôle est analogue au sang et au liquide interstitiel des vertébrés.
Il est évident que nos pauvres reines doivent sacrement souffrir de la coupe de leurs ailes.